Les jeunes et l'alcool

Est-ce vrai que les jeunes belges boivent beaucoup ?

Un premier éclairage...


Petit questionnaire pour introduire le sujet

As-tu déjà bu de l'alcool ? Lequel ?

Comment as-tu trouvé celà ? Pourquoi ?

A quelle occasion ?

Qui t'a proposé de boire ? Un membre de ta famille ? Un ami ou une amie ?

Celà t'a-t-il donné envie de recommencer ? Pourquoi ?

Pour toi, un alcoolique c'est quoi ?

L'alcoolisme représente-t-il un danger pour la socièté ? Pourquoi ?

L'alcoolisme est-il féminin ou masculin ?





Quelques citations sur l'alcool 

"Si tu dis souvent que t'as pas de problème avec l'alcool, c'est que t'en as un." Orelsan

"J'essaye de noyer mon chagrin dans l'alcool mais depuis le temps... il appris à nager, mon chagrin." Philippe Geluck

"Un verre ça va, deux verres bonjour les dégâts" Anonyme

"L'alcool, il y a deux versions. Soit c'est un ennemi qui te veut du bien mais qui te fait du mal, soit c'est un ami qui te veut du mal, mais qui te fait du bien." Jacques Dutronc

Tu dois choisir une de ces quatre citations et m'expliquer ton choix

L'alcool et les ados: plus tôt et plus en une seule fois

© RTBF

04 nov. 2021 

C'est un constat que Jean-Pierre Pelgrim, chef du service des urgences de la clinique Saint-Pierre à Ottignies, ne peut qu'avouer: "Les jeunes consomment de l'alcool de plus en plus tôt". Il arrive que des adolescents de 14 ou 15 ans soient dans un état d'ivresse avancé que leur corps n'est pas prêt à encaisser. Des faits qui posent problème alors qu'on tente d'avoir une société plus saine.

Martin de Duve est alcoologue et directeur de l'ASBL Univers Santé. Depuis une vingtaine d'année, il constate un rajeunissement et une banalisation des ivresses. Pour lui, le problème vient d'une politique de prévention très pauvre en matière d'alcool: "Il n'y a pas de règle claire en matière de publicité ou de pratique commerciale et la législation est peu compréhensible en Belgique, tant par la population que par les vendeurs". L'alcoologue explique également que la consommation globale chez les jeunes reste stable. Cependant, la manière de boire a évolué: "C'est un peu moins souvent mais en plus grande quantité. On se retrouve alors avec des ivresses plus fréquentes et plus graves".

Lorsqu'on ne respecte pas le slogan qui veut que l'on boive "avec modération", les risques sont bien présents, d'autant plus chez des consommateurs jeunes. Les risques à courts termes sont ceux que l'on connait trop bien: chutes, accidents, violences, coma éthylique voire décès dans les cas les plus extrêmes. On retrouve aussi des effets moins connus, les risques à moyens et longs termes. L'impact sur le cerveau se montre plus important chez un adolescent que chez un adulte. "On constate des compétences relationnelles, sociales et cognitives diminuées par ces ivresses répétées", précise Martin de Duve. "Par ailleurs, plus on consomme jeune, plus on a de risque de devenir alcoolodépendant à l'âge adulte."

Ce n'est pas le produit le problème, c'est tout ce qui pousse à sa surconsommation

L'alcool est la drogue culturelle par excellence en Belgique. C'est le psychotrope le plus répandu chez nous. Il est donc primordial de créer un dialogue en famille pour que les parents/tuteurs expliquent les dangers aux enfants. "Il est difficile d'empêcher quelqu'un de boire. Par contre, il faut s'assurer qu'il ne se mette pas en danger, en consommant ou après avoir consommé", estime l'alcoologue.

Là où le problème se renforce également, c'est quand il y a une surconsommation: "Ce n'est pas le produit le problème, c'est tout ce qui pousse à sa surconsommation. Et en la matière, l'État est très souple. Les pratiques publicitaires et commerciales influencent notre quotidien. On retrouve dans les cafés des happy hours, qui proposent deux verres pour le prix d'un, ou des soirées forfaitaires où vous payez uniquement l'entrée et après, êtes incités à rentabiliser ce prix. Dans les magasins, on retrouve également des promotions à l'achat de plusieurs bacs de bières... C'est aberrant mais c'est une réalité qui banalise l'alcool".


Mais alors......


L'alcool est légalement et socialement accepté, il est souvent considéré comme «inoffensif» et non comme une drogue.Cependant, du point de vue de la santé, il existe beaucoup de raisons pour ne pas commencer à consommer de l'alcool trop tôt.  A l'heure actuelle, la législation est peu claire au sujet des consommations d'alcool pour les jeunes : pas d'alcool aux moins de 16 ans et aucun spiritueux aux moins de 18 ans. 

1. «Apprendre» à boire de l'alcool

Généralement, les jeunes sont mis en contact avec les drogues illégales par l'intermédiaire d'amis ou de connaissances. Par contre, l'alcool, qui est une drogue légale, est généralement goûté pour la première fois au sein de la famille. Les parents sont tout aussi responsables que les cafetiers et commerçants de ne pas servir d'alcool à des mineurs de – de 16 ans. Plutôt que de diaboliser la consommation d'alcool, il sera plus intéressant d'apprendre à vos enfants à adopter une consommation responsable et à fixer des règles cohérentes, au sein d'un dialogue et d'un respect mutuel.

Aucune drogue, qu'il s'agisse du café, du tabac, de l'alcool, du cannabis ou de l'héroïne, n'a vraiment bon goût la première fois. Les mélanges de boissons qui goûtent la limonade (voir plus loin) constituent probablement la seule exception. En tant que débutant, le jeune "doit" donc «apprendre» à boire de l'alcool.

Mais on ne boit pas de l'alcool uniquement pour son goût. Il a également des effets indéniables sur la façon dont vous vous sentez, sur l'image que vous avez de vous-même, et donc aussi sur votre comportement. Les effets engendrés sont multiples : désinhibition, joie, excitation, calmant, etc., et varient selon le produit (alcool ou une autre drogue), la personne qui consomme et le moment où elle consomme.

L'entourage joue un rôle important dans la poursuite et le volume des consommations d'alcool. Par exemple, si vous remarquez que vos amis buveurs semblent avoir plus de succès et paraissent plus agréables, il est plus probable que, malgré le goût initialement mauvais de l'alcool (bière ou autre), vous continuiez à boire lors des sorties.

2. Vous êtes jeune et des changements apparaissent...

  • Vous allez doucement vous détacher de vos parents et fréquenter de plus en plus vos pairs. Contrairement à ce que vous pensiez étant enfant, vous ne voyez plus vos parents et les autres adultes comme détenteurs de toute la vérité.
  • Vous «cherchez votre propre identité». Vous n'êtes plus un enfant, mais qui ou qu'êtes-vous ? Dans cette quête, vous faites des expériences et vous vous orientez vers de nouveaux centres d'intérêt et d'autres activités. Cela peut se révéler amusant et excitant, mais aussi fatigant, confus et stressant.

L'alcool peut jouer un rôle de deux façons dans votre développement : parfois positivement, parfois négativement.

La pression du groupe et l'alcool

  • S'identifier à un groupe, vouloir ressembler aux autres, fait partie de l'adolescence et du processus de construction identitaire.
  • En groupe, les jeunes peuvent aussi s'entraîner les uns les autres. La pression et les normes du groupe peuvent être à l'origine d'une consommation régulière d'alcool. En raison du besoin d'appartenance et d'être considéré comme une personne à part entière, vous pouvez en arriver à boire la énième tournée. Par exemple, vous entrez en compétition avec d'autres garçons de votre âge pour voir qui peut supporter le plus d'alcool.
  • A l'inverse, une culture de groupe peut aussi apporter une protection. Les jeunes peuvent renvoyer à la personne qui boit qu'elle est en train de franchir la «limite» et que l'ambiance se gâte.

L'image de soi et l'alcool

  • «Image de soi» signifie : la façon dont vous vous regardez et dans quelle mesure vous vous appréciez. Une estime de soi trop forte ou trop faible peut conduire à la consommation d'alcool. Ce n'est pas toujours problématique, mais ça l'est parfois. Si vous avez constamment besoin d'alcool pour changer l'image que vous avez de vous-même, vous courez un risque.
  • Un des effets de l'alcool est une augmentation de la confiance en soi et de l'estime de soi. L'alcool peut donner le sentiment d'«être mieux dans sa peau». Pour des jeunes, avec tous les doutes propres à leur âge, ce sentiment peut être le bienvenu. En outre, boire de l'alcool atténue les sentiments négatifs et les tensions. C'est quand même pratique de pouvoir mettre en veilleuse une «dispute» avec ses parents en buvant simplement quelques verres. Malheureusement, cela n'aidera pas à résoudre le problème sur le long terme…
  • Etant donné que l'alcool en soi peut entraîner un excès de confiance en soi, sa consommation amène la personne à prendre des risques et à adopter des comportements impulsifs. Vous pouvez «faire la java» de façon amusante. Mais vous pouvez aussi faire des choses que vous n'auriez probablement jamais faites autrement, et que vous pouvez regretter par la suite. Par exemple : faire la grande gueule, chercher rapidement la bagarre, draguer avec excès, avoir des rapports sexuels non protégés, conduire en état d'ivresse commettre des actes de vandalisme, etc.

3. Expérimentations et combinaisons

Expérimenter implique parfois la combinaison de plusieurs drogues (l'alcool étant l'une d'elles), prises parfois très consciemment, parfois plutôt par hasard (quand elles sont proposées). Etant donné que l'alcool peut vous rendre plus imprudent, vous êtes parfois enclin à rechercher, de façon irréfléchie, un «trip plus costaud». Combiner plusieurs drogues peut, en effet, provoquer des effets plus puissants, mais souvent désagréables.
En savoir plus sur le mélange de substances

4. Les sorties

Sortir avec un groupe d'amis, cela peut être chouette. Mais cela comporte parfois des risques pour la santé. Les nuits peuvent être très longues et les tournées se succéder par dizaines...

Voici quelques conseils pour que votre sortie reste une fête :

  • Mettez-vous d'accord à l'avance sur la personne qui fera le BOB et qui restera donc aussi toute la soirée.Petit rappel sur les dispositions légales en matière d'alcool et de conduite de véhicule :

S < 0,5

Safe = OK

0,5 < A < 0,8

Alert = 3h d'interdiction de conduire + amende

P > 0,8

Positif = 6h d'interdiction de conduire + amende + tribunal/parquet + retrait de permis


  • Ne vous perdez pas de vue pendant la soirée. Vous aurez peut-être à vous entraider si l'un d'entre vous ne sait plus se contrôler.
  • Hydratez-vous régulièrement. Les «boosters» et autres boissons énergisantes, ainsi que certaines drogues, entraînent une déshydratation. Celle-ci peut également être amplifiée lorsque vous dansez beaucoup. Boire uniquement de la bière ne vous sortira pas d'affaire : buvez régulièrement de l'eau ou alternez avec des boissons non alcoolisées. Le fait de s'arrêter de temps en temps peut aussi aider à faire redescendre la pression.
  • L'organisme envoie aussi des signaux s'il détecte un dérèglement. Si vous vous sentez nauséeux, pris de vertiges, confus, etc. Le mieux consiste alors à avertir vos amis et à vous éloigner de la foule.
  • Un repos complet sera, ensuite, nécessaire. Ne prolongez pas la fête en buvant une pinte ou en prenant un autre «stimulant» le lendemain au petit déjeuner.


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